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L’industrie de la soie au XIXe s.

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Quand on pense aux contacts anciens entre l’Asie et l’Europe, on évoque souvent la route de la Soie. En France, la soie était extrêmement prisée depuis son arrivée de Chine via l’Italie au moment de la Renaissance. On voit ici un atelier de tissage situé à Lyon au XIXème siècle, héritier de la « Fabrique lyonnaise de soierie » créée au XVIème siècle lorsque le roi François Ier accorda aux tisserands de la ville les mêmes privilèges qu’à ceux de Tours pour lutter contre la concurrence italienne. C’est le quartier de la Croix-Rousse qui concentrait le plus d’ouvrières et d’ouvriers tisserands, qu’on appelait des canuts. La plupart vivaient et dormaient près de leur métier à tisser. C’est par référence à ses tisserands que l’on surnomme la Croix-Rousse “la colline qui travaille”, par opposition à “la colline qui prie”, Fourvière, avec son sanctuaire dédié à Notre-Dame et sa basilique construite dans les années 1870. A la même époque, en Thaïlande, le roi de Nan décida de reconstruire les temples de son royaume, parmi lesquels le Wat Phumin. Sur les parois du temple se trouvent des peintures murales dont certaines illustrent la vie quotidienne des Thaï Lü, un peuple originaire du Yunnan, en Chine. Les femmes qui tissaient la soie portaient un sarong avec des motifs originaux en forme de vagues. Les explications de la peinture sont en langue locale Nan. La découverte de fibres de soie sur le site archéologique de Ban Chiang (2500 av. J-C) dans la province d’Udon Thani a prouvé que la sériculture est très ancienne dans la région. Après un long déclin, la renaissance de la soie en Thaïlande a été initiée par Jim Thompson au XXème siècle.

Chatbhuri CHALERMNON, Tle A